Laboratoires d’écriture

 

Carnet de logorallye

Avec 26 lettres tout est possible

Osons, osez ! Tentons, tentez ! Imaginons, imaginez !

 

Un moment pour vous…

 

Découvrons, découvrez le plaisir de créer avec les mots.

 

Une nouvelle saison, de nouvelles expériences…

Donnez libre cours à votre imaginaire.

 

Venez nous rejoindre !

Carnet de logorallye

Avec 26 lettres tout est possible

Le logorally, concept imaginé par Raymond Queneau est un exercice qui consiste à inclure dans un texte court et un laps de temps donné, un nombre de mots imposés.

26 consignes
176 mots et expressions
7 auteures
47 textes
2 pages blanches
12 minutes et 43 secondes par consigne…

Donnez libre cours à votre imaginaire.

 

A vous d’écrire !

Pendant trois cent quarante minutes trente-trois secondes, vous avez pianoté sur votre clavier ou laissé glisser la pointe de votre stylo sur la feuille blanche !

Maintenant après 26 logorallyes :

 

  • Savourez les chemins parcourus au gré des 26 lettres et 11 signes de ponctuation.
  • Profitez de ces instants de déconnexion, dans le brouhaha intérieur des voyelles et des consonnes qui s’entremêlent.
  • Frissonnez de l’hésitation à partager vos créations.
  • Faites vivre vos textes sous le regard de l’autre …
  • Offrez ce cadeau aux lectrices et lecteurs.

Comment ça marche ?

  • Ecrivez votre texte chez vous
  • Signez avec votre prénom et votre âge si vous le souhaitez
  • Envoyez-nous votre texte à l’adresse : lesmotsenboutdeplume@gmail.com
  • Dès accord, votre texte sera publié
  • Vous êtes acteur/actrice de ce carnet de logorallye
Après 26 logorallyes

« Oser les déclinaisons de son imaginaire ! »

Consigne :

Aiguille – Rivage – Déchirer – Soleil levant – Pointe de ciseaux – Sable doux – Tu ne l’excuses pas – Je m’endors

Rapiécer la déchirure du temps, désir aiguillé.
Échouer la quête charnelle, rivage moelleux.
Exhumer l’incestueux naufrage, ciseau pointu.
Endormir l’insolent désespoir, main tendue.
Excuser l’irrévérence du hasard, soleil levant.

Patricia

 

 Roi comme un I, couronné de ciseaux en pointe, le pirate coiffé d’épines se tient à la majesté de sa proue.
Le rivage déjà loin , le nez tendu au soleil levant, il aiguillonne ses rêves déchirés, les parant de sable doux.
A l’abordage ! comme un murmure.
Son front rejette la morsure, il tranche les flots de sommeil, désolé de n’être que le roi de rien, le roi de cœur, le roi de quoi…
Ne t’excuse pas, beau pirate de pacotille, je m’endors de te savoir là, veilleur de rire, moussaillon de l’alphabet, amoureux déguisé.

Marie

 

L’ombre au-dessus de l’aiguille du Midi s’échappe. Une opalescence surgit de la montagne glacée. Le soleil levant indique que je suis vivante, un matin de plus.
La montagne nous a pris dans son piège minéral. Nous avons décroché de la paroi, toi et moi, lors de l’ascension finale. En plein orage. Les éclairs lançaient des lames de ciseaux, à gauche, à droite de nous. Quand l’un d’eux a touché ton piolet, ce fut la chute, pour toi d’abord, puis pour moi. Dégringolade infinie.
Ma tête encasquée tapa sur les rochers. Ou est-ce l’inverse ? Mon corps se démantibula à chaque impact. Une gamelle en fer accrochée à mon sac à dos frappa le rythme de l’interminable combat de boxe entre la roche et nos corps.
Nous avons fini la chute, encordés, unis par le fil sensé nous protéger. La corde écarlate, rougie de nos sangs emmêlés. Fil funeste.
La neige, sable doux, prison de silence, sera le linceul de ma vie.
Je jette un dernier regard vers le matin qui se lève, infime lueur d’espoir. Ce jour se passera de moi, les suivants aussi.
Je m’endors doucement. Ma conscience s’enfuit, m’emmène vers un indéfini rivage. Ton inconscience m’a conduite à la fin. Tu ne t’excuseras pas. Tu es mort.

Brigitte

 

Consigne du Carnet de logorallye : page 11

Un rail de coke
Et la vie déraille
Quai de gare
Adieu,sanglot, départ
Chemin sinueux ou droit devant
Aiguillage
Fou-rire ou pleurer
Hésiter
La locomotive s’ébranle, s’élance et s’arrête
Un rail de trop
Son corps s’affale, vaincu
Ses paupières closes
Un cri, hurlements des sirènes
Un compartiment aux sièges de velours vert
Un corps étendu
Un rail de coke
Poudre blanche, tube, carte bancaire
Une vie d’errance
Les démons dansent
Un rail de trop.

Nicole Nisol

Consigne du carnet de logorallye : page

Quinze ans…
Ses nu-pieds dans une main, son chapeau dans l’autre, elle dévale la ruelle pavée.
Une petite rue de Toscane, ses premières vacances en Italie, elle court ivre de bonheur.
Il n’y a pas que le vin blanc qui donne l’ivresse.
Un premier baiser à l’ombre d’un chêne dans un sentier de campagne et le sang vous monte aux joues comme si on avait commis un crime.
La victime est si belle, et le crime est si beau comme le chantait Philippe Lafontaine.

Nicole Nisol

Consigne du Carnet de logorallye : page 15

L’aube dessine des formes avec la lumière sur le mur de la chambre.
Ombre et lumière jouent entre chien et loup.
Elle se lève péniblement, se dirige vers la salle de bain.
Un coup d’œil au miroir, le mascara a coulé, traînée de charbon.
Cernes creusés, bleu ecchymose rayent ses grands yeux verts.
Autour de la bouche, le rouge à lèvres a débordé, écorchures de chagrin, mouchoir rougi.
L’amour déchu la brise, brûlures du cœur.
Maladie d’amour, telle la lèpre lui a rongé l’âme.
Demain elle réenfilera sa robe aux fines bretelles,
redévoilera son corps.
Elle chaussera ses talons hauts.
Elle retournera sur le trottoir.

Nicole Nisol

Les Auteurs

Annick Honorez

J’aime les mots, les mots qui jouent ensemble, les mots qui se disputent. J’aime les humains, les situations de vie qui les dérangent, arrangent, façonnent… J’aime observer le monde. J’aime observer la vie dans sa toile. J’aime le politique, j’aime la lutte, la revendication, j’aime dénoncer et donc construire l’espoir. J’aime écrire, lire. J’aime la poésie. Un livre est une ouverture totale sur le monde. Sans les livres je n’aurais rien appris. J’essaie d’écrire pour un jour peut-être, rendre au monde, ma contribution à l’ouverture dont je rêve.

Douchka van Olphen

Autrice de deux romans publiés chez Academia (Louvain-la-Neuve): Intimes dissemblances (2016) et Flora ! (2017). Épicurienne des mots et exploratrice d’histoires, je partage ce que je lis et écris sur mon site : http://www.ecriturevivante.be,
sur Instagram (@douchkavanolphen) et sur ma page Facebook (@ecriturevivante)

Ariane Jouniaux

Enseignante en français, animatrice d’ateliers d’écriture, d’ateliers créatifs et récréatifs pour seniors, j’aime découvrir, transmettre et partager. Cheffe d’orchestre d’un roman choral en 2018, Retour à  l’authentique, Le livre en papier, http://www.publier-un-livre.com 
À venir : La Promenade aux Oiseaux, idem.

Sophie Magerat

Née à cheval entre l’année de la révolution et l’année érotique, opte pour des études de philosophie, une idée de son père. L’errance n’en demeure point affectée, qui la conduira dans les théâtres bruxellois : coup de foudre.
Atelier d’écriture dramatique avec Eric Durnez en 2004, boutant le feu aux poudres. Une cinquantaine de textes pour la scène et sept romans suivront.
Se forme à la direction d’ateliers auprès de Kalame, dont elle fut membre active dès la fondation, en 2003. Son exploration de l’imaginaire la convainc d’ouvrir des ateliers consacrés au récit de fiction.
http://www.sophiemagerat.org

Marie Mathieu

Je suis Marie, perchée sur une bonne quarantaine d’années, femme, fille et mère. Créatrice de matières et de mots, avide de couleurs. Marcheuse au long cours, méditante appliquée. En quête de lumière, au sourire persistant.

Patricia Fontaine

Marcotte implantée dans la campagne hesbignonne, née à Bruxelles. Psychologue, thérapeute familiale et systémique spécialisée en gérontologie. Les mots, outils de création et de transmission, font partie de mon quotidien. Deux romans publiés aux Editions Academia : Cape verte (2015) prix du roman 2017 au salon  international du livre à Mazamet, Pile et Face (2018) prix du coup de cœur 2019 au salon de Mazamet. Membre de  l’Association des Écrivains belges  francophones.
http://www.patriciafontaine.be
https://www.facebook.com/patriciafontaine

Brigitte Peeters

Pharmacienne, plus à l’aise à soigner les maux qu’à jongler avec les mots, je me suis essayée à l’écriture qui fait du bien, qui dérouille les articulations des doigts, qui déverrouille les gesticulations du cerveau. Efficacité garantie, dépendance assurée. Depuis les ateliers d’écriture de Sophie Magerat, les mots font la chasse aux maux et j’écris un roman.

Odette Philippart

Après une carrière d’enseignante en français auprès d’étudiants néerlandophones, je me consacre à l’écriture : nouvelles et romans.
Deux romans édités : Tous contes faits La ballade de Mélie aux éditions Ker (2013), En ce farfelu royaume L’Harmattan coll. Encres de vie.
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